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LUCIE

CHEZ

Pour cette deuxième papote je voulais que ça brille, que ça ose et que ça mange. Lucie n'a pas peur de sortir du lot, elle est passionnée, créative, humaine et généreuse. Elle partage sans cesse, goute à tout ce que la vie lui propose et se crée sa vie sans écouter les blablas de notre société. Elle sublime les merveilleux de la bouffe comme jamais et adore ça ! Lucie, merci pour tes confidences, et ton sourire. 

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Tout d'abord, qui es-tu?

Grande question, huuuuum, je suis Lucie Vandamme, je viens d'avoir 36 ans, je suis la fondatrice de Slurpco, une grande amatrice de voyages, de cuisine et de cocktails, j’adore communiquer la dessus. Je pense que c’est ce qui me résume le mieux. (rire - tu peux ajouter cela a la fin de chaque phrase, Lucie est quelqu’un qui a le sourire scotché au visage)

Donc tu te définis par ton boulot?

Oui je m’en suis rendue compte quand je l’ai dit. C’est quelque chose de positif et ça peut être un peu dangereux mais mon boulot est ma passion, au quotidien, je me réveille je me dit “qu’est-ce que je vais manger aujourd’hui?”. Ca reste une passion, meme après beaucoup d’années, j’ai réussi à garder la flamme. Je travaille beaucoup dessus à pleins de niveaux, mais ça reste ce que je préfère faire au quotidien.

Tu essaies donc de changer des choses quand tu dis que tu travailles dessus?

J’essaie que ça ne prenne pas le dessus sur ma vie, même si ça en fait partie intégrante. J’ai fait un burn out il y a deux ans, je voulais faire trop en même temps, j’avais tellement d’objectifs dans ma tête et je me mettais tellement de goals tout le temps qu’à un moment c’était un peu to much. J’ai arrêté ce qui ne me rendait pas heureuse. J’ai beaucoup d’ambitions, j’en ai encore, mais dans ma tête j’avais une certaine représentation de la réussite. Mon papa avait une grosse société de publicité, dans un grand bâtiment avec plus de 20 employés, pour moi ça ressemblait à ça la réussite. Donc quand j’ai eu 10 employés je me suis dit “c’est bon on y arrive, j’ai des gros clients, des gros budgets, c’est génial”. Et puis à un moment je me suis dit que moi ça ne me convenait pas. Ma réussite c’est pas ça. Devoir gérer une équipe au quotidien me retire de ce que j’aime faire, je ne fais plus ce que j’aime. Moi j’ai besoin d’être drivée par ma passion, c’est ça qui va animer mon quotidien et qui va faire que je suis bonne dans ce que je fais. Je ne peux pas être bonne avec moi-même, avec mes équipes, avec mon entourage.

 

J’ai été voir un coach qui m’a beaucoup aidé, j’ai arrêté de bosser avec des trop grosses marques/ entreprises, cela ne correspondait pas à la structure et la gestion de notre société, l’équipe s’est réduite un peu d’elle-même. On est reparti de zéro il y a deux ans, et depuis je n’ai jamais été aussi heureuse. Je continue à travailler, j’ai fait une retraite sur le business il y a deux semaines, je continue d’affiner exactement ce que je veux faire et comment je veux le faire.

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Bon pendant deux ans je me suis mis beaucoup de blocages aussi, en ayant peur de prendre trop à la fois, j’ai peur d’avoir presque trop d’ambition, on va pas trop se mouiller. Et pendant ma retraite je me suis dit que j’avais aussi le droit de rêver, et si ça va pas, ça va pas. On a aussi mis en place un nouvel horaire, on travaille du mardi au jeudi. Comme on travaille beaucoup avec les restaurateurs, le lundi, ils sont off, et le vendredi ils sont débordés. Ce qui me permet aussi de pouvoir développer sans me stresser tout ce que j’ai envie de mettre en place pour moi. Depuis que j’ai fait ça, j’ai trouvé un équilibre de vie qui est vachement bien, du mardi au jeudi je suis sur un marathon de malade, mais j’aime bien, et j’ai cette vie plus douce du vendredi au lundi pour pouvoir faire mes rdv, travailler sans être déconcentrée, voyager. Des jours dédiés, où je profite plus de ce que je fais, plus de temps libre mais toujours lié à mon boulot qui me permet de pouvoir évoluer. Ca grâce aussi au fait que j’ai un équipe fantastique avec qui c’est facile de collaborer.

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Et pourquoi la bouffe?

Pourquoi la bouffe? (énorme sourire) Un jour ma maman m’a dit “Je me rappelle de toi quand tu étais petite, et que tu disais -Maman j’ai faim-, tout le temps". Ca peut hyper bien représenter mon amour pour le fait de manger tout simplement. Mes grands-parents me retrouvaient dans la cuisine, parfois, à 7h du matin, j’avais envie de cuisiner, ou de me faire un petit dej. C’est quelque chose que j’ai en moi depuis toujours, j’ai grandi dans cette maison où on aimait manger, mes parents ont toujours fait à manger.

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Pourquoi pas être chef?

Parce que l’experience d’aller au resto est pour moi une expérience magique. Ça aussi c’est un truc depuis que je suis petite, tous les vendredis, on allait manger au restaurant. Après, mes parents se sont séparés, ma mère s’est mise avec quelqu’un d’autre qui avait des enfants qui allaient tout le temps au resto aussi et ils disaient “moi j’en ai marre d’aller au restaurant”. POURQUOI??? c’est impossible pour moi, on en a jamais marre d’aller au restaurant en fait ! 

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Puis aussi, en grandissant, j’ai eu plusieurs jobs étudiant, j’ai travaillé pendant 10 ans en tant que serveuse, aux Jeux d’Hiver entre autre, par après j’ai gardé cet amour de l’HORECA, qui était déjà là. Pendant ces années là je vivais le soir et la nuit et je me suis rapprochée de gens qui, aujourd’hui ne sont pas nécessairement dans la nuit, mais tout mes meilleurs amis sont des gens qui travaillent dans l’HORECA.

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Donc par exemple mon meilleur ami, il est sommelier chez Racine, si je veux le voir, je dois aller chez Racine. Pour voir mes amis, je dois aller dans les restos, les bars etc, parce qu’ils bossent. C’est ça qui a accentué aussi le fait que je passe ma vie dans les restaurants.

J’ai aussi cet amour hyper fort de découvrir un endroit et d’aimer le partager. Dans la retraite que j’ai faite récemment, on devait trouver son Why, ce qui te drive au quotidien. Et mon Why c’est “sublimer pour se démarquer”, ce qui me correspond au quotidien. C’est vrai que j’ai toujours eu besoin de me démarquer, avec mes vêtements, avec pleins de choses, mais c’est aussi ce que je fais avec mes clients. Quand je fais découvrir un restaurant ca va être avec des photos etc pour que le truc se démarque. Ce qui me permet de me focus sur ça et de pas trop m’éparpiller. C’est bien d’avoir pleins d’idées mais je suis seule, je gère une boite, faut pas trop s’éparpiller dans tout les sens. Un jour j’ai voulu commencer à organiser des diners avec de chefs. C’est trop bien, mais l’événementiel c’est pas pour moi. Donc, peut-être que moi je peux sublimer en communiquant autour de l’événement, je peux l’initier, mais pas l’organiser, c’est pas mon truc. Ce Why était donc la petite information bien placée. Donc voilà, au quotidien, que ce soit sublimer un restaurant pour mes clients à Bruxelles, ou quand je suis en voyage, parler d’un endroit, ça m’excite à fond. Ce que j’aime beaucoup, ce sont les gens qui sont derrière, la passion qu’il y a derrière. Pour moi c’est hyper important.

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Quel est ton parcours de vie?

ahaaaa…Je commence au commencement ouuuu?

Alors, première grosse étape, quand je suis née, mes parents m’ont appelé Ulysse. Ma maman pensait que, dans la vie, c’était plus facile d’être un garçon que d’être une fille. et j’ai changé de prénom, de ma propre décision, c’est moi qui ai choisi Lucie, quand j’avais 7 ans.

Pourquoi ce prénom ne te plaisait pas?

Il y avait deux raisons à ça. D’abord j’ai trouvé ça très difficile à porter, aujourd’hui il y a pleins de petits garçons qui s’appellent Ulysse, c’est devenu un peu plus commun. Et, quand on entendait ce prénom on cherchait un petit garçon et non pas une petite fille, donc il y avait toujours une remarque. Encore aujourd’hui ! parce que pour la petite histoire, je l’ai gardé sur ma carte d’identité. Par après, ma mère m’a expliqué pourquoi elle m’avait donné ce prénom, et moi en tant que petite fille très contente d’être une petite fille, j’avais pas envie de porter ce poids de nom de garçon parce que “c’est moins facile d’être une petite fille”, non.

Pardon mais c’est un peu paradoxal ce que tu dis. Tu dis que tu aimes te démarquer, pour le coup, là c’était une grosse démarcation non?

Oui, ça a été le point de départ de tout ça. Quand j’étais petite, jusqu’a ce que je change de prénom, j’ai pas porté de pantalon, je refusais. Et maman m’habillait hyper colorée, j’étais déjà démarquée de ouf. J’ai gardé les couleurs.

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Avoir toutes ces remarques, enfant, ça m’a forgé une putain de carapace pour ce que les gens allaient pouvoir dire de moi. Avant d’être dans la bouffe, j’étais a fond dans la mode, mon expression a moi pendant des années c’était de me démarquer avec des vêtements. Encore maintenant, mais peut être plus à l’époque aha. J’allais mettre des paillettes, des tutus, des bazars, des trucs dans mes cheveux. J’étais a fond, et j’adorais en fait. Il y a pleins de gens qui me disaient “tu oses”, aha ouais en fait, j’avais pas ce stress parce que j’étais sure de moi. J’avais pas honte de dire “ça c’est moi”.

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Ensuite…

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J’ai toujours été vraiment attirée par l’aspect artistique, mon papa est producteur de film et avant de publicité. Il m’inspire beaucoup au quotidien et m’a toujours inspirée. J’aime beaucoup parce qu’il y a un aspect hyper business et hyper artistique. Et j’ai toujours été comme ça aussi. J’ai toujours aimé les math et l’art. Moi je voulais prendre des cours avancés de math et des cours d’art. Et les gens disaient qu’on ne pouvait pas combiner les deux, c’était pas possible. J’étais à Decroly, on avait des supers cours d’art, j’ai fait toutes mes secondaires en artistique. Finalement j’ai réalisé que j’avais pas envie de faire de l’art au quotidien, donc j’ai fait des études de marketing en partant au Etats-Unis. Je suis partie un an après mes secondaires, c’était un de mes rêves. Je suis arrivée dans une famille d’accueil où ma maman de la bas est devenue ma deuxième maman. Dans ma première école j’ai choisi un cours de marketing, sans trop savoir. La pub m’attirait assez bien, mon père voulait absolument que je fasse de la pub, donc je me suis dit on verra. Je parlais pas Anglais, dès les premiers cours de marketing je me suis dit “je comprends rien mais j’adore, ça me parle de ouf”. C’est ça que j’avais envie de faire.

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Par la suite je suis rentrée en Belgique, j’ai étudié le marketing, j’ai plutôt bien réussis. Ensuite j’ai travaillé pour mon papa pendant 2 ans.

En deuxième année de marketing, je lance un blog, j’aime bien l’idée. A l’époque personne ne lance un blog. Au Etats-unis ça commençait, je trouvais ça mega interessant, parler de ses passions etc. Mais j’assumais pas du tout ce blog.

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J’étais à fond dans la mode, c’était ce que je voulais faire. J’apprends que je vais devoir faire un stage en 3eme. Je lis un article dans le Glamour, sur Modetrotter qui démarre à Paris. A l’époque ce n’était pas une marque, mais un multi marques, site de vente en ligne. Marie Courroy dit qu’elle ne veut pas de mannequin, elle veut photographier des meufs, des vraies, dans la rue avec leur style, un par ville. Et moi je me suis dit, on va pas prendre juste des meufs, on va prendre des bloggeuses. L’idée du siècle aha. Je fais tout pour avoir ce stage, que j’arrive à avoir. J’arrive une semaine plus tard qu’une première stagiaire. On me dit qu’il y a deux site de vente en ligne et que les stagiaires vont faire un peu des deux. Après deux jours on me dit que je vais devoir m’occuper que du site de vêtements pour enfants parce que l’autre stagiaire ne s’entend pas avec la meuf… Je ne peux pas développer mon projet comme ça… après 24h je dis que je suis désolée mais je ne peux pas faire ce stage.

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Je rentre à Bruxelles pendant un we, et, j’ai toujours adoré le magasin Lady Dandy qui est au Chatelain, du seconde main de luxe avec des pièces de malade mental. La nana, on papote pendant des heures, je lui explique que mon stage se termine, je lui explique mon idée. Elle me dit “ Si tu veux , tu peux venir chez moi, j’ai zéro budget de communication mais tu fais ce que tu veux, tu as carte blanche”. Je me dis Ok on va essayer, je vais prendre mes potes, on va les photographier dans la rue avec les vêtements, et on va les poster sur une page Facebook qu’on aura créé pour le magasin. Je termine mon année, c’était un chouette truc a coté, mon sujet de TFE n’était meme pas sur les réseaux sociaux, je n’imaginais pas que c’était un job. Et pourtant c’est ce que je fais aujourd’hui. Je trouve que l’histoire est hyper marrante, j’ai eu cette idée avant que ça devienne le truc commun pour communiquer.

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Après mes études je ne sais pas trop ce que je veux faire et je me dis que je vais lancer mon blog, c’était un peu les prémices, j’étais invitée partout, je commence à connaitre les marques, la presse etc, c’était le tout début. En parallèle je bosse pour mon père pendant deux ans à mi-temps. Ensuite les Jeux-d’Hiver full time, plus mon blog, très vite j’ai commencé à vivre la nuit. C’est devenu to much à un moment, j’ai tout quitté et je suis partie à Bali. Cet hiver ça va donc faire 10 ans que je pars tout les ans à Bali. Première fois que je pars toute seule, en Asie. Un peu d’argent, pas de plan, je me retrouve avec moi même. Je rentre, je sais toujours pas ce que je veux faire, je bosse chez Vente exclusive pendant un an, ça me plait pas, je recommence à sortir beaucoup trop.

 

Je me fais virer et deux semaines après je reçois un message comme quoi ma mère d’accueil aux EU est à l’hôpital et risque de mourir. J’ai pas réfléchi, j’ai pris un billet avec l’argent que j’avais reçu du fait d’avoir été virée. Très dur, elle était dans le coma, elle arrive à me voir le jour où j’arrive. Ca faisait des années qu’elle me disait “ Lucie à chaque fois que je vois des photos, tu fais la fête et tu fumes”, je me suis dis que je lui devais bien plus que ça. Je suis rentrée, elle est morte 24h après. Elle a toujours cru en moi, je suis rentrée, j’ai mis la machine en marche, et je me suis plus jamais arrêtée. Ca faisait déjà 6 mois que je gérais gratuitement les réseaux sociaux d’Odette en ville, je me suis lancée à la Smart tout en étant au chômage. Ca pendant un an et demi, puis je me lance comme indépendante. Même pas 6 mois plus tard je passe en société.

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Quand je vois tes réseaux, je me pose une question, tu manges toutes tes assiettes?

Ca depends, en shooting on picore, mais hier soir par exemple, j’étais chez Racine, j’ai mangé une petite mise en bouche, puis une assiette de meme pas 100gr de pâtes. Je lui ai dit que j’avais pas envie de manger beaucoup, est ce que tu peux me faire une petite portion. Je ne me force pas à finir, j’ai un équilibre de vie dont j’ai besoin, manger très tôt comme ça je suis tot chez moi, comme ça j’ai un moment calme pour moi. Je vais au resto même la semaine tout les soirs, j’y vais mais j’y vais tôt, le plus important est que j’arrive tôt chez moi.

D’ailleurs, ton chez toi, il raconte quoi?

C’est mon petit cocon, j’ai un besoin énorme d’être avec beaucoup de gens, je suis très sociable, mais j’ai une dualité, j’ai aussi, très fort besoin d’être seule. Je me régénère pour avoir cette énergie quotidienne. J’ai deux trois très bonnes copines, beaucoup de mes amis ne sont pas en Belgique, donc la semaine moi je suis pas du genre à aller boire des verres. J’ai des journées intenses, je parle avec beaucoup de gens, donc le soir, je travaille des fois, mais j’ai besoin d’être seule. Et quand je suis à Bali je suis seule. Oui je me suis fait des potes, je vois des gens mais je gère mon agenda seule, si j’ai envie de passer une semaine sans parler à personne, je peux, et j’en ai besoin.

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Est-ce que le fait de beaucoup voyager fait que tu t’investis moins dans ton chez toi, ou ça ne change rien?

Non, j’aime bien, j’ai voulu que ça me ressemble un maximum. Après je me considère pas nécessairement douée en déco. Ici les espaces sont tellement grands que tu sais pas trop comment les agencer, donc j’ai pris quelqu’un pour m’aider à ré-agencer un petit peu la pièce. J’ai voulu que ça soit très très coloré, elle m’a conseillé sur l’ajout des couleurs, les meubles etc. J’aime bien avoir des fleurs, quand je bouge beaucoup c’est compliqué mais sinon j’en prends souvent au marché. En haut c’est plus chaleureux parce que c’est plus des petites pièces.

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Han ton lit a l’air super confo !

Il l’est et c’était super important pour moi. A un moment j’adorais passer des après-midi dans les chambres d’hôtel à regarder la tv, et ça me détendait. C’est débile mais ça m’apaisait, je ne faisais rien. Et donc a un moment je me suis dit que je devais arrêter d’aller chercher ça dans les hôtels et que j’allais le faire chez moi. La tv dans la chambre c’est pas conseillé mais moi ca me correspond bien.

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Et la c’est mon dressing, avec mes paillettes et mes fleurs ! mon amour pour les tutus est toujours là. Les paillettes chez moi tu en trouveras à fond les ballons.

Ok waouw, on voit le coté mode.

Oui j’adore, et je trouve que dans le milieu dans lequel je suis, le milieu de la cuisine, ça me démarque aussi, parce qu’il y a pas beaucoup de gens qui osent des trucs un peu fun.

Un vêtement que tu préfères? des objets qui te définissent, qui ont une histoire?

Et bien cette veste, c’est la meme créatrice que mon tshirt. C’est une nana qui est styliste, j’aime trop.

Ce canapé là, c’est le canapé de mon arrière-grand-mère, de ma famille depuis longtemps. Quand j’étais petite, chez mes parents, on avait une grande maison, et ce canapé était là, depuis que j’ai au moins 10 ans. Il a toujours fait partie de mon environnement. j’ai jamais eu envie de m’en séparer. Je trouve qu’il a ce coté ancien mais qui se marie bien dans mon intérieur. J’aime bien ce coté ancien, ce coté doré, ce coté vintage. J’ai toujours adoré dans la décoration, les trucs qui ont un peu de caractère, si c’est trop lisse, minimaliste, c’est froid. Moi je suis déjà full couleur et full fun, mon intérieur doit me représenter autant que possible.

J’adore ma cuisine, c’est une pièce hyper lumineuse. J’aime bien qu’elle soit hyper agréable. J’adore cuisiner, comme je suis seule je ne fais pas souvent à manger. Tu peux pas acheter en quantité pour une personne… Je peux me dire que je me fais kiffer seule, parce que je vais au restaurant seule, mais le fait de devoir jeter parce que la moitié des ingrédients découpé seront de trop, et la préparation en elle même, il m’en restera. Et donc je dois jeter et j’aime pas ça.

J’ai mon endroit à épices, à chaque fois que je voyage j’en ramène, j’ai reçu pleins de choses, un sel de Bali, une sauce piquante, des choses du Vietnam. Si tu regardes mon frigo, il y a rien a manger, mais j’ai pleins de sauces de partout, pleins de trucs. Ma cuisine c’est aussi un élément important.

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Dans quel contexte as-tu grandi? En quoi cela influe sur ta manière de vivre maintenant?

Comme j’ai vécu pendant 5 ans dans un demi sous-sol, où j’ai fait mon confinement. J’étais très frustrée du manque de lumière. Genre limite un traumatisme du manque de lumière, et donc ce qui m’attirait le plus dans ma recherche d’appartement, c’était une belle lumière et une chouette cuisine et ici j’avais tout. Comme mon travail c’est de la création de contenu dans une cuisine plus qu’ailleurs, c’était important pour moi. Et je revais d’un dressing, c’est un rêve de petite fille. Comme les vêtements ont été une manière de m’exprimer, en partie et du coup j’en ai toujours eu beaucoup. Meme si j’en élimine souvent, en faisant des ventes.

Dans mon adolescence j’ai toujours eu besoin de rester dans ma chambre toute seule. D’être dans mon monde. Quand j’étais petite, mes parents m’ont emmené faire des tests psychologiques etc parce que j’étais trop dans me tête. Ca a inquieté les gens, mais après les test, tout était ok. Mon coach m’a conseillé un livre qui s’appelle “Je pense trop” et il m’aide énormément à comprendre ça entre autre. Donc c’est vraiment mon besoin, avoir mon cocon, mon espace, c’est moi qui décide. Des fois, ma famille vient sans prévenir, heu non… Ce n’est pas contre vous, je vous aime, je fais ce que vous voulez, mais pas maintenant. Des fois c’est dur à comprendre. Ça me permet de me recentrer.

Il y a encore beaucoup de gens qui ont un besoin fort d’être entouré. Moi je suis entourée la journée, et le soir j’ai besoin d’être seule. C’est un peu une manière de me protéger, il y a un moment quand j’étais plus jeune où j’étais pas du tout bien avec moi-même, suite à mon prénom, à pleins de choses. Jusqu’a plus ou moins au début de mon adolescence. Parce qu’il y avait des trucs que je comprenais pas. Par exemple, je partais dans les mouvements de jeunesse, j’arrivais pas à être avec le groupe. J’avais besoin d’être seule et c’était pas bien perçu et j’avais beaucoup de rejet par rapport à ca. et je me suis dit que j’étais très différente des autres et ça plait pas toujours. Avec les années ça a peut être renforcé le fait de devoir être toute seule.

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La société voudrait qu’à 30 ans on soit propriétaire, mariée, un enfant, un chien et deux poissons rouges, tu te situes où ?

Mon premier focus c’est ma société et mon évolution professionnelle, et puis j’ai décidé d’un peu changer ce focus, parce que j’en avais envie. Maintenant j’ai un peu plus de temps pour moi, ça peut être pour n’importe quoi. J’ai été en couple pendant 1 an et demi, ce qui n’était pas arrivé pendant 10 ans. Maintenant j’ai envie d’un peu plus développer ma vie privée. A voir comment, je dois faire de la place. J’ai envie d’avoir potentiellement un enfant. Je ne sais pas ce que c’est de vivre avec quelqu’un, puisque mon petit endroit à moi est important. Mais j’ai envie de ça, mais j’ai pas envie de devoir rentrer dans les cases si elles ne me conviennent pas. C’est la première fois que je me suis laissée avoir l’envie d’avoir un enfant. Ma meilleure amie Betty qui a deux enfants et est super ambitieuse m’a montré qu’avoir un enfant n’empêche pas d’avoir des ambitions. Mais malheureusement dans la société d’aujourd’hui c’est encore la maman qui s’occupe des enfants, j’entends encore des nanas qui disent que c’est comme ça, pas le choix. Et quand je vois Betty, elle a la liberté de s’occuper de son business. Il y a 6 ans, jamais tu me parlais d’un enfant, là maintenant, je ne sais pas si je suis prête, mais dans les prochaines années j’ai envie. J’ai toujours envie d’évoluer professionnellement mais dans le privé aussi.

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Pour finir, un livre à conseiller? une chanson qui te trotte dans la tête?

J’ai deux livres, je peux pas choisir. 2 c’est bien.

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Je pense trop: un livre qui m’a vraiment autorisé les différences que je m’étais toujours interdite, je me disais je suis folle, il y a personne qui me comprends et moi-même je comprends pas pourquoi je suis si différente. C’est mon coach qui me l’a conseillé, il m’a dit “regarde, même ton débit de parole, tu respires pas assez, ta tête va trop vite”. Je réfléchis toujours très très vite, dès qu’il y a une question je cherche toujours la solution, ça va très très vite dans ma tête. Ca fatigue et ça impacte beaucoup de choses. Ce livre m’a décomplexé de beaucoup de chose que, ma famille et la société, ne comprenait pas, que c’était ma manière de fonctionner. Le livre explique pleins de cas de patients et tu peux t’identifier et te dire que t’es pas toute seule. Tu rigoles, c’est chouette.

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Setting the table: J’ai adoré, le livre d’un restaurateur américain de NY qui met en valeur les relations humaines au niveau de son management. A lieu de dire “le client est roi”, c'est plutôt “le personnel est roi”. Si ton personnel est bien, il pourra bien servir les clients et tes clients seront contents. Tout ce qu’il met en place dans ses restaurants est vraiment fantastique au niveau du management, des relations humaines, de comment il explique comment il gère ça. L’aspect restauration est incroyable mais tu peux transposer aux relations humaines en général.

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Et j'adore en ce moment "Merveille" de Jean-Louis Aubert

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